De l’aide virtuelle ou en présence? Le spectre des possibles d’un centre d’aide hybride. Effets sur la motivation, la réussite et la persévérance scolaires


Rapport

Contributeurs:

État de publication: publié

Type de rapport: Rapport de recherche

Titre de la collection: Programme d'aide à la recherche sur l'enseignement et l'apprentissage (PAREA)

Institution: Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu

URL: https://eduq.info/xmlui/bitstream/handle/11515/38064/cabot-aide-virtuelle-presence-centre-aide-hybride-cstjean-parea-2020.pdf?sequence=5

Résumé: Cette étude visait deux objectifs : déterminer les raisons de non-fréquentation des centres d’aide en français (CAF) par de nombreux étudiants qui pourraient en bénéficier, puis explorer l’hybridation des services de CAF comme solution potentielle à la non-fréquentation par ces étudiants. L’étude préliminaire (objectif 1) a révélé que les principales raisons de non-fréquentation évoquées par les étudiants (n = 987) touchent à la gestion du temps (conflits d’horaires, surcharges de travail…) ainsi qu’aux sphères émotionnelles (honte de demander de l’aide, peur du jugement négatif…) et motivationnelles (activités apparemment inintéressantes, services perçus comme inutiles…). Lors d’entrevues, des participants ont suggéré des solutions pour pallier ces raisons. La principale solution suggérée est de rendre les services accessibles à distance, par des moyens synchrones et asynchrones. L’étude principale (objectif 2) a fait face à certains impondérables (dont le premier confinement dû à la pandémie) décrits dans ce rapport. Malgré ceux-ci, les données recueillies ont permis de fournir des résultats contribuant à mieux comprendre la fréquentation des CAF et à affirmer leur efficacité. En effet, les principaux résultats indiquent que l’intérêt suscité par les activités d’un CAF influence la décision de l’étudiant à les solliciter. De plus, une fois que l’étudiant a sollicité du soutien au CAF, l’utilité qu’il attribue aux services qu’il obtient détermine la persévérance de son engagement. En effet, l’étudiant doit percevoir que les services lui permettent d’atteindre ses propres objectifs. Troisièmement, lorsque les activités de soutien sont toutes faites à distance, les solutions qui incluent des échanges synchrones sont liées à moins d’abandons que les solutions entièrement asynchrones. Enfin, lorsqu’on compare des utilisateurs et des non-utilisateurs de CAF, dont le profil est similaire, les utilisateurs performent davantage à leurs cours de français et littérature, ce qui correspond à leur principal objectif à fréquenter le CAF de leur établissement. Bien que les résultats mettent déjà en lumière la pertinence de l’existence des CAF, ils laissent croire que leur fréquentation et leur efficacité peuvent encore être augmentées en se basant sur les points de vue exprimés par les étudiants. Par exemple, créer des activités d’apprentissage qui suscitent plus de plaisir dans la tâche ou rendre plus explicite le lien entre les activités d’apprentissage et les performances attendues dans le cours de français ou de littérature de l’étudiant. De plus, les importantes compétences technopédagogiques développées dans le cadre de l’étude et durant la pandémie devraient être réinvesties de façon pérenne dans l’offre de services des CAF de manière que ceux-ci soient aussi accessibles à distance. Cette hybridation des services des CAF devrait être évaluée empiriquement après le retour à une situation sanitaire normale pour continuer à améliorer et à documenter l’efficacité de ces structures d’aide.