Les systèmes éducatifs face aux inégalités et à l’échec scolaire : une impuissance teintée de lassitude


Chapitre de livre

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État de publication: Publiée (1999 )

Titre du livre: Voyage dans un espace multidimensionnel. Textes réunis en l’honneur de Daniel Bain

Éditeur: Service de la recherche en éducation

Lieu: Genève, Suisse

Volume: 6

Intervalle de pages: 53-69

URL: https://www.periscope-r.quebec/sites/default/files/oirs/Les_systemes_educatifs_face_aux_inegalites_et_a_lechec_scolaire_-_une_impuissance_teintee_de_lassitude_.pdf

Résumé: Après avoir établi un constat d’impuissance des systèmes éducatifs face aux inégalités et à l’échec scolaire, Perrenoud analyse sept mécanismes pouvant expliquer cet état de fait : 1) Le refus de faire partie du problème. Chaque acteur du système éducatif rejette sur un autre la responsabilité de l’échec (ex. : les enseignants accusent les familles, les gouvernements accusent leurs prédécesseurs, les parents se plaignent mais sont des « consommateurs d’école », etc.); 2) La volonté de ne pas savoir. Certaines connaissances manquent ou sont insuffisantes à plusieurs égards (ex. : mécanismes de l’échec, effet-maître et effet-établissement, etc.). De plus, les savoirs sont changeants et soumis à la controverse (ex. : redoublement, pédagogie différenciée, etc.); 3) Le poids des groupes de pression. Les groupes de pression disciplinaires (ex. : syndicats enseignants, etc.) ou statutaires (ex : Église, etc.) freinent le changement; 4) La recherche d’effets à court terme. Les « représentations sociales » des acteurs, c’est-à-dire leur croyance, due à une faible culture sociologique, démographique et statistique, en une instantanéité des changements à partir du moment où on les décide, font en sorte que ceux-ci ne conçoivent pas qu’il faille du temps, souvent une dizaine d’années, pour pouvoir constater les effets d’une réforme; 5) Les orientations de la formation des enseignants. Pour qu’une réforme éducative puisse être effective, il est nécessaire que les enseignants adhèrent à son contenu. Leur formation - même si, étant donné la temporalité des réformes, elle ne peut pas porter sur une en particulier - doit mettre l’accent sur des problèmes récurrents pour la formation initiale et sur les axes forts de politiques pour la formation continue; 6) La conception du changement et des organisations. Une réforme ne peut plus se contenter de modifier les structures et les programmes sans se soucier de convaincre les acteurs; 7) Les failles du pilotage des réformes. Les décideurs doivent s’associer aux acteurs qui ne sont pas représentés formellement dans les instances de décision (les parents, les enseignants, les cadres scolaires) pour le pilotage des réformes. Consultez la fiche complète de cette publication en suivant l'URL fourni plus haut.

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