« J’aime jardiner et rapporter quelque chose à la maison. » Le jardin botanique comme espace éducatif non formel et outil de développement des jeunes


Article de revue

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État de publication: Publiée (2015 )

Nom de la revue: Éducation et Francophonie

Volume: 43

Numéro: 1

Intervalle de pages: 80-96

URL: https://www.erudit.org/en/journals/ef/2015-v43-n1-ef01833/1030182ar/

Résumé: Bien que l’on entende souvent parler de la valeur éducative du jardinage, on pourrait se demander pourquoi un groupe d’adolescents en milieu urbain s’engagent, été après été, à s’occuper d’un petit jardin admiré par le public du Jardin botanique où les jardinets sont situés. Notre étude de cas porte sur le programme Jardins-jeunes, du Jardin botanique de Montréal, qui s’est tenu à l’été 2005. Pendant huit semaines, nous avons suivi les activités des jeunes de 12 à 15 ans, qui participaient à ce programme. Les résultats mettent en évidence l’importance que ces jeunes accordent au jardinage, qui les rapproche de la nature et entraîne un développement identitaire ancré dans le respect de la terre et de soi-même, en même temps que la construction d’un équilibre entre le corps et l’esprit. Pour les adolescents, être à l’extérieur et « s’occuper » pendant l’été s’avère tout aussi valorisant que de se faire des nouveaux amis avec qui discuter de sujets qui les préoccupent. De plus, ce programme donne aux visiteurs une image positive des jeunes. Les jardins botaniques devraient donc être vus à la fois comme des espaces d’éducation non formelle et comme des sanctuaires de développement des jeunes.