Pour la mise à l’échelle des innovations éducatives avec William (Bill) Penuel


Le 21 février 2018

 

C’est dans le cadre d’un échange des membres du CRIRES avec William (Bill) Penuel de l’Université du Colorado au sujet du Design-Based Implementation Research (DBIR) que s’est présentée une opportunité de dialoguer sur la question de la pérennité des innovations dans le secteur éducatif ainsi que de leur déploiement ou mise à l’échelle.

Penuel est d’avis que nous avons plus que jamais besoin de nouvelles approches en matière de recherche et de développement si l’on souhaite mieux comprendre tout à la fois comment les gens apprennent, développer des approches innovantes en classe et dans d’autres contextes ou encore pour renforcer la pérennité des interventions éducatives. À son sens, le modèle actuel en matière de mise à l’échelle des innovations repose sur un certain nombre de prédicats plutôt fragiles : l’intervention éducative se stabiliserait à tout coup avec le temps, les bonnes interventions devraient nécessairement survivre indépendamment des établissements ou milieux d’implantation et les gestionnaires adopteront nécessairement les interventions démontrant leur efficacité. Il constate pour sa part peu d’exemples démontrant la validité de ce modèle. Pire : la plupart du temps, le maintien de l’innovation diminue à 50 % assez rapidement puis tombe à 0 % après une certaine période.

Penuel suggère un modèle fondé sur des partenariats ou collaborations recherches-pratiques, le Design Based Implementation Research (DBIR). Celui-ci repose sur les principes suivants : même si une innovation éducative a été développée puis testée, elle poursuit néanmoins son évolution une fois mise en place et il importe d’en tenir compte; les concepteurs eux-mêmes apprennent énormément sur ladite innovation quand celle-ci est adaptée en d’autres lieux; les partenaires ont aussi à collaborer pour modifier les infrastructures devant assurer le succès de l’innovation et il faut également toujours garder en tête que le succès d’une innovation est contingent et qu’il dépend également de facteurs hors du contrôle de ses initiateurs ou initiatrices. Aussi, la DBIR accorde une place centrale à l’équité, en s’assurant notamment d’inclure le plus possible de gens dans le processus et étant soucieuse de tenir compte des différences. Enfin, l’expérience de Penuel avec ce modèle lui permet d’avancer que les partenariats permettent d’accroître la confiance envers la recherche, de coconstruire le lien de confiance en vue de projets collaboratifs plus ambitieux s’attaquant à des défis majeurs et cela, en plus de permettre une réponse rapide et efficiente lors des changements impromptus.

 

Schéma de la DBIR de Penuel :

 

Pour en savoir plus, on peut consulter le lien suivant : http://learndbir.org

Le bien-être et la réussite de l’élève à l’école : Perspective internationale

Sous la direction de Nadia Rousseau, Dominic Voyer et Gaëlle Espinosa, cet ouvrage est consacré à l’enseignement à une diversité d’élèves. Il est dédié aux enseignant·es, mais également tous les acteur·trices qui gravitent autour de ces personnes professionnelles. Cet ouvrage contient 13 chapitres dont l'un rapporte l'effort du réseau PÉRISCOPE en matière de réussite scolaire.  L'ouvrage est disponible gratuitement en version pdf sur le site des PUQ. Suivre ce lien.


L'INEE n'est pas immINEntE

Le MEQ repousse la mise en place de la création de l'institut national d'excellence en éducation (INEE) pour des raisons que nous ne connaissons pas : Difficultés non anticipées? Financement non disponible? crédibilité douteuse? La liste est extensible ...


Le palmarès des écoles: le réseau Périscope s'oppose à l'accentuation de la sélection et des inégalités qui risquent d'en résulter.

Québec a dévoilé le 18 mars un « tableau de bord » en éducation qui fournira à tout un chacun l'information pour comparer, maintenant ou sous peu, les différentes régions, les centres de services scolaires et les écoles. Puisque ce palmarès va creuser l'écart entre les écoles, en permettant aux familles qui en ont les moyens de choisir une école plus performante, le réseau PÉRISCOPE vous invite à signer la pétition d’École ensemble en suivant ce lien: https://www.ecoleensemble.com/palmares


Un grand éducateur et chercheur vient de s'éteindre

Antoine Baby, cofondateur du Centre de recherche et d'intervention sur la réussite scolaire (CRIRES), laisse un héritage intellectuel de taille en matière de persévérance et de réussite scolaire et éducative. Il tenait des propos éclairés sur des questions complexes. Dans ses analyses, il a su mettre l'accent sur la réussite plutôt que sur l'échec scolaire. 

Le réseau PÉRISCOPE consacre le panel en réseau, intitulé L’incontournable nécessité d’une vision sociale de l’école québécoise, à un hommage à ce bâtisseur du Centre de recherche et d'intervention sur la réussite scolaire (CRIRES) et du Centre de transfert sur la réussite éducative (CTREQ).

Pour assister au panel, jeudi le 21 mars 2024 (16h00 - 17h00), se rendre à

https://periscope-fse-ulaval.zoom.us/my/periscope2024

Mot de passe: tact


Le mouvement École ensemble a initié un débat collectif sérieux, passons maintenant en mode solution!

Lors du panel en réseau du 15 février 2024 qui a porté sur le plan pour un réseau (scolaire) commun,  monsieur Stéphane Vigneault, coordonnateur d'École ensemble, a suggéré que le débat amorcé a permis de cerner l'enjeu sociétal de faire en sorte que les élèves du Québec aillent à l'école ensemble. La conversation étant installée et l'objet clarifié, il s'agit maintenant de faire porter l'attention sur, et de discuter, de la solution.