Panels en réseau - série 5 - panel 2 : La formation en alternance, une façon de composer avec les exigences du temps présent?

Le 9 mars 2023 a eu lieu le panel La formation en alternance, une façon de composer avec les exigences du temps présent? au cours duquel six personnes invitées, d’horizons différents, ont partagé des pistes de réflexion : Christian Payeur, ex-chercheur à la CSQ (Centrale des syndicats du Québec); Danielle Roy, présidente de l’AQAET (Association québécoise d’alternance Études-Travail) et membre de l’équipe-choc TREAQ; Solène Zablot, doctorante de l’université Paris Cité en sciences de l’éducation et de la formation; Annick Wishnowsky, coordonnatrice de la CTÉ (coexistence travail-études) au Cégep de Sherbrooke; Linda St-Pierre, directrice du CTREQ; et Vincent Tanguay, ex-administrateur scolaire et au CEFRIO. Thérèse Laferrière, chercheuse principale du réseau Périscope, a guidé cette rencontre.

Suivant la question de Mme Laferrière « Pourrait-on parler d’ATÉ (alternance travail-études) plutôt que de décrochage scolaire? », les participant·es ont soulevé plusieurs points intéressants. Voici l’essentiel :

• Avec la pénurie de main-d’œuvre actuelle ainsi que le fait que les jeunes travaillent de plus en plus tôt durant leur formation scolaire, l’ATÉ prend une plus-value significative qu’il ne faut pas négliger.
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• Nécessité d’améliorer les programmes de reconnaissance des acquis afin de tenir davantage en compte l’expérience des individus.
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• Importance de valoriser l’individu dans son parcours d’ATÉ.
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• L’ATÉ peut permettre au milieu scolaire et au milieu de travail de s’interinfluencer afin que les deux milieux y soient gagnants.
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• L’ATÉ permet aux jeunes d’aller chercher une expérience professionnelle pertinente à leur future carrière avant le diplôme en plus de les soutenir dans le développement de leur identité professionnelle.
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• L’ATÉ semble très pertinente pour les programmes professionnelles (DEP) et techniques (DEC), mais n’est peut-être pas le meilleur choix à adopter pour la formation générale du secondaire et du collégial. Pour cette dernière, il pourrait être intéressant de proposer du travail non rémunéré (communautaire).
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• Possibilité d’améliorer les passerelles entre le diplôme collégial (DEC) et le diplôme de premier cycle universitaire (BAC). On soulève aussi l’idée de créer des passerelles entre la formation professionnelle (DEP) et collégiale (DEC).
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• En France, on relève aussi un besoin d’« assouplir » les parcours, de reconnaître davantage l’expérience des individus et d’offrir des passerelles entre les formations.

Durant cet échange, l’exemple du cégep de Sherbrooke nous est d’ailleurs exposé.  Les élèves de ce cégep ont la chance de pouvoir bénéficier d’horaires sur mesure pour pouvoir suivre les cours de leur formation scolaire technique tout en travaillant dans leur futur milieu de travail, et ce, de manière encadrée. Cette façon de faire permet de s’adapter aux besoins des différents étudiant·es, ce qui s’est traduit par un plus grand nombre d’inscriptions au programme d’ATÉ du cégep.

En somme, les participant·es s’accordent pour convenir que l’ATÉ est une solution pertinente pour encourager la diplomation et répondre aux besoins actuels des étudiant·es, des écoles et des entreprises. Il serait donc intéressant de poursuivre la réflexion à ce sujet et améliorer les pratiques existantes en tenant compte des pistes de réflexion soulevées lors de l’échange.

La vidéo complète de ce panel est réservée aux membres du réseau PÉRISCOPE. Pour devenir membre, il s’agit d’œuvrer en éducation et d’acheminer une demande à lydia.michaud.1@ulaval.ca

Voici la bande-annonce du panel :