Le 15 octobre s’est déroulée la première séance de la deuxième série des Panels en réseau sur les inégalités/iniquités scolaires au temps de la Covid-19 intitulée S’engager : opportunités et contraintes. Ensemble, les panélistes invité·e·s, soit les chercheures Anne Lessard de l’Université de Sherbrooke et Barbara Bader de l’Université Laval, les étudiantes Mamy Sow, Milyka Gagné et Audrey Houle et Francis Paré de l’Alliance pour l’engagement jeunesse de la fondation Monique-Fitz-Back ont échangé leurs points de vue sur cette thématique.
Résumé
L'engagement, c’est servir non seulement une cause qui nous tient à cœur comme l’itinérance, l’environnement écoresponsable, les droits de la personne, mais aussi la réussite scolaire. C’est aussi un mouvement qu’on initie ou dans lequel on embarque. C’est donc contribuer à quelque chose qui nous permet de nous dépasser. Les participant·e·s ont convenu que l’engagement, c’est contagieux. Lors même du panel, on observe cet enthousiasme communicatif à travers les sourires des panélistes et leur regard d’espoir qui témoignent de leur engagement. Autrement dit, l’engagement reflète la motivation d’un individu. Ainsi, l’engagement profite à l’école, aux élèves et à la communauté. Bref, au bien-être de tous.
Qui plus est, la dimension communautaire de l’engagement constitue une opportunité éducative. En choisissant un projet qui les touche, les élèves créent plus facilement du sens avec les matières scolaires qu’ils et elles rattachent à des défis locaux comme la participation démocratique, la justice sociale et l’écoresponsabilité de sorte à consolider davantage les compétences du cursus.
Et des défis, il y en a toujours! Que cela soit avant, pendant et après la Covid-19. Les possibilités d’engagement perdurent. En fait, avec la pandémie, des contraintes ont émergé – notamment chez les populations vulnérables. Ce qui crée plus d’occasions de se mobiliser comme citoyen. Toutefois, ces opportunités traversent peu la vie scolaire : la gestion de la pandémie accapare les ressources scolaires et contraint les possibilités d’engagement scolaire. En effet, les écoles allouent moins de temps à l’implication sociale et réduisent les comités parascolaires. De même, l’école à distance et les bulles-classe obstruent l’immersion dans des activités parascolaires et empêchent de voisiner avec des groupes sociaux engagés.
Les contraintes de l’engagement scolaire peuvent se transformer en opportunités si une proximité se développe entre les élèves isolés ensemble. En définitive, valoriser, reconnaitre et déployer l’engagement scolaire est une voie prometteuse pour sensibiliser et guider les élèves dès le plus jeune âge à s’impliquer dans leur communauté tout en contribuant à leur réussite scolaire.
Alors que la version complète de la présentation est accessible uniquement aux membres, voici la bande-annonce de ce premier panel: